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Genève - Le Havre

Samedi 20 Octobre : Levé 9 h.
Allez hop, c’est parti. Ma liste de matériel est faite, le moral est au top, il fait beau.
Cependant, je me rends compte, en sortant les poubelles, qu’il fait bien trop frais pour pédaler en T-Shirt, mais pas assez pour mettre ma veste polaire...
Nième passage à Décathlon. Une veste polaire légère et deux chambres à air plus tard, je commence à rouler direction Nyon pour passer le Jura par le col de la Givrine.

Arrivé en haut, j’utilise pour la première fois mon réchaud afin de me sustenter de quelques pâtes à l’eau, car je n’avais rien à mettre dedans. Note pour plus tard, faire des courses !

La descente vers Saint Claude est magnifique.
Après 113 Km de moulinette, un vieil homme chaleureux et plein d’humour me laisse planter sa tante dans son jardin. Ma journée à été très bonne, et cette soirée, ponctuée de plaisanterie et d’échanges agréables, laissent présager une bonne nuit.



Dimanche 21 Octobre : Levé 6h30
J’adore mon duvet. J’ai dormi comme un bébé, malgré le terrain en descente qui m’a valut deux réveils en pleine nuit. Il fallait bien que je me contorsionne dans tous les sens, tel le vers de terre, pour regagner mes 40 centimètres de glissade nocturne.
Destination Arinthod en passant par Coisia pour y voir des traces de pas datant du Jurassique dont m’avait parlé mon hôte. Les Jurassiques Pattes ! Je quitte les cols pour les valons. Et ça monte, et ça descends et cetera...
Arrivé à Sennecey le grand, un panneau «camping ouvert à 1 km» m’apparait. «Joie» me dis-je en rêvassant à une bonne douche.
6 km plus loin, quelle ne fut pas ma stupeur en découvrant les grilles du camping fermées.
Blasé par la farce, je me pose dans un jardin et commence à ronfler à 19h. 245km au compteur, 132 dans la journée.

Lundi 22 Octobre : 7 heures debout.
Je découvre Savigny les Beaune et son château, et un peu plus loin, je m’arrête à Bouilland, ou la petite suisse comme ces habitants aiment l’appeler. Je déjeune chez un couple adorable qui tiennent l’Auberge de Saint Martin, que je conseil à tous les gourmets. C’est délicieux et l'accueil y est très agréable.
Arrivé à Semur en Auxois après 135 Km (380 au total), je tourne bien pendant une heure avant de me réfugier dans un camping fermé. Suffit d’escalader la barrière et de faire passer le vélo après tout. Au moins je ne serais pas déranger par les voisins pendant la nuit!



Mardi 23 Octobre : Levé à 6h30.
J’ai rarement vu autant de Brume. Un peu flippant de faire le packtage dans un décor de Hitchcock. La brume, la frontale qui, du coup, fait une sorte de halo lumineux qui n’éclaire rien, et les bruits de feuilles froissées derrière moi alors qu’il n’y a pas un pet de vent.
Je fais quoi ? Je cours en hurlant dans la direction du bruit ? Ou je garde ma fierté et je ne me retourne pas? Cette question, somme toute importante, fût vite remplacée par la recherche d’un lieu pour... enfin vous savez... faire mes besoins !
Je prends ma douche en roulant avec la brume. Pratique après tout. Le ciel se dégage vers 15h et je m’arrête au bord de la route pour profiter du soleil. On y fait pas assez attention. Un rayon de soleil est tellement réparateur !
Arrivé à Joigny, un cycliste m’indique un camping encore ouvert. Sans trop y croire, je m’y dirige, après 110 Km de route.
AHHHHHHHHH «voie émanant du ciel avec un rayon lumineux». Le camping est ouvert, la gardienne adorable, et la douche est libre. Yahou !
J’ai du m’endormir à 19heures, tout propre, avec une bonne odeur de savon, et surtout le moral remonté à fond !



Mercredi 24 Octobre :
Aujourd’hui j’ai la pèche. Prêt à partir à 7h30, je me dirige vers la sortie du camping qui est ... fermée jusque 8h.
Heureusement que j’ai rencontré Octave, le chat de la concierge, as qui j’ai attribué ce nom sans aucune raison.
Je mange sur le vélo, motivé à pédaler, et surtout plein de ressources, pour finir par arriver à Rambouillet à 19 heures, et trouver un camping (non sans mal aux vues des explications que les passant me fournissait) pour me reposer.
J’écris mon petit résumer de la journée avec les sons de clairon de la chasse à cours. Risque de m’gonfler.
Du coup je vais me balader, et croise un homme qui, avec sa frontale en plein dans ma mouille, me demande de l’aider pour sortir sa voiture embourbée. «Avec plaisir» lui dis-je.
Me voilà face à un Mercedes Benz Viano en plein dans la boue. C’est gros, c’est lourd, et le bonhomme me dis «Vous pouvez pousser pendant que j'accélère?»
J’allais pas dire non, mais au final je lui ai juste donné une ou deux astuces pour se dépêtrer en jouant avec l'accélérateur, et ce sans trop pousser. Ouf !
Retour à la tente après m’être paumé dans le camping (Où j’étais encore une fois tout seul !). Les clairons se sont arrêtés, je vais pouvoir dormir paisiblement.



Jeudi 25 Octobre : 6h debout.
Encore une belle nuit de sommeil et pas trop de brouillard ce matin. Je pars direction Houdan, Evreux, puis Neubourg. Petit vent arrière, beau soleil, tout plat, je roule à 32 km/h sans trop d’efforts.
Je m’arrête à Neubourg pour obtenir des conseils sur mon chemin, et deux femmes me conseilles de prendre la voie verte. Magnifique portion de chemin goudronné longeant un ruisseau au milieu des arbres. Splendide. 25 Km de régale là dedans, jusqu’au Bec Helloin, ou la splendide cathédrale domine toute la vallée.
15h30, joie, allégresse et volupté, ma pupille dilaté se pose sur le pont de Normandie, au loin.
Arrivé au Havre à 18h, je crève un pneu en montant sur un trottoir à 870 Km compteur... Sachant qu’il m’en restait 5 pour arriver. Une bonne expérience après tout !

Bilan, un superbe voyage, des rencontres extras, et dans l’ensemble du beau temps.


Vivement le prochain


Le Petit Cornichon

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